Victoire sur le Toit du Monde: Ziad Maalem a réussi son rêve et a gravi l'Everest
- Isabelle Alexandrine Bourgeois
- 23 mai
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 24 mai
18 mai 2025, une grande date pour l’alpiniste franco-tunisien Ziad Maalem dont j'avais réalisé un petit reportage quelques mois avant sa victoire. Ce jeune cuisinier travaillant dans une cantine scolaire à Mies a atteint le sommet de l’Everest, gravissant les 8 848 mètres qui le séparent du sol de l’Humanité pour toucher le ciel. Il a brandi au vent glacé une banderole sur laquelle figurait le logo de Planète Vagabonde, comme un étendard d’espoir et de conscience pour tous ceux qui, depuis la plaine, marchent sur leur propre sentier d’élévation.

Ce n’est pas seulement une prouesse physique que Ziad a accomplie — c’est une conquête intérieure, une transfiguration. Car derrière cette image d’un homme cramponné à la paroi du monde se cache une histoire bouleversante : celle d’un enfant orphelin, maltraité, battu, humilié, qui a choisi de ne pas se définir par la violence qu’il a subie, mais par l’amour qu’il a su cultiver, en priorité pour la montagne. L’homme qui a foulé l’Everest est le même que ce petit garçon que l’on voulait briser — mais il s’est relevé, il a grandi, il a sublimé. Il a gravi sa montagne intérieure avant de s’attaquer à la plus haute montagne du monde.

Un sommet intérieur
Pour Ziad, ce sommet était plus qu’un objectif sportif. C’était une promesse. Une réponse. Une revanche lumineuse. La réponse d’un être qui a refusé de rester prisonnier de ses blessures, pour les transformer en force. Il disait, dans notre entretien, qu’il ne voulait pas "vaincre l’Everest", mais "s’élever avec lui".
En réalisant son rêve, l’un et l’autre se sont unis dans une étreinte de silence glacé et de lumière dorée. Cet ancien orphelin est devenu, dans un souffle, le fils de la montagne.
Planète Vagabonde sur un nuage
À 8 000 mètres d’altitude, arrivé sur le toit du monde, Ziad a sorti de son sac une banderole. Dessus, un logo : celui de ce média. Ce geste simple, silencieux, est d’une force symbolique inouïe pour moi. Engagée pour l’éveil des consciences, l'aventure et la liberté, la modeste journaliste que je suis accompagne depuis le début le rêve de Ziad: prendre de la hauteur, au propre comme au figuré.
Planter ce symbole au sommet du monde, c’est faire rayonner l’intention profonde de Planète Vagabonde : élever le regard, se projeter en altitude, se défaire de nos prisons mentales et de nos identifications aux drames terrestres. Ce que Ziad a accompli pour lui-même, il l’offre à tous, à moi et à mes adhérents : une invitation à voir plus haut, plus loin, avec plus de clarté.
En portant ce logo là-haut, c’est une invitation à nous élever à notre tour. Tous ceux qui, chaque jour, lisent, doutent, s’interrogent, cherchent du sens, peuvent trouver dans cet acte une source nouvelle d’inspiration. L’ascension de Ziad devient une élévation collective. J'ai la ferme conviction que là où un homme réussit, c'est toute l 'humanité qui exulte.
Un héros de tendresse et de volonté
Ziad n’est pas un athlète sponsorisé par des marques de performance. Il est porté par la force brute de la volonté. Ce qui l’a fait grimper, ce ne sont pas les ressources d’un corps d’élite, mais celles d’un cœur entier. Il a gravi l’Everest comme on gravirait une prière : chaque pas était un acte de foi. Foi en la beauté, foi en la vie, foi en la rédemption possible de toute douleur.
Sa victoire est d’autant plus précieuse qu’elle n’a rien de spectaculaire : elle est sobre, digne, intérieure. Loin des réseaux sociaux, des effets d'annonce communiqués à chaque cairns, il n’a pas cherché les projecteurs, il a marché seul, dans le silence et l'anonymat. Et c’est précisément pour cela qu’il incarne un héros moderne. Non pas une star qui fait son ascension avec un drone au-dessus de lui ou une GoPro sur son casque, mais un guide pour lui-même. Non pas un compétiteur, mais un compagnon de route.

Le sommet n’est pas la fin, mais le début
Quand Ziad est redescendu au camp de base, il n’a pas crié victoire. Il a pleuré. Non pas de fatigue, mais de gratitude. Il a embrassé ses guides, remercié la montagne, et surtout, il a murmuré ces mots : « Je suis monté pour les orphelins, pour mon père que j'ai perdu trop tôt et pour l'homme qui m'a réconcilié avec la vie par l'amour des cimes. Je leur dédie cette victoire. »
L’acte de grimper l’Everest n’est pas un aboutissement, c’est un appel. Celui de ne jamais renoncer. De ne jamais laisser l’histoire qu’on a subie dicter l’histoire que l'on choisit.
Ziad l’a prouvé aujourd’hui : on peut être né dans la douleur, et décider de marcher vers la trouée de lumière entre les nuages. On peut avoir été battu, rejeté, oublié, et décider d’embrasser le monde entier.
Merci, Ziad. Merci d’avoir porté si haut nos espoirs, nos blessures, nos rêves. Merci de nous rappeler que le sommet est en nous. Que la vraie victoire ne se mesure pas en mètres, mais en pas franchis vers notre plus grande réalisation.
Quelle merveilleuse nouvelle,
Des larmes de joie me viennent en sentant la force et la noblesse de ce cœur débordant ! Merci Ziad et merci Isabelle 🙏🏻💛
C’est MAGNIFIQUE!
Merci Ziad , merci Isabelle
Quel magnifique exploit autant personnel que mental et physique ❤️.
C’est magnifique une personne aussi humble qu’inspirante.
“Les sommets de l’esprit ne peuvent être conquis que si l’on a passé par la porte de l’humilité’ (R Steiner).
Je pense que Ziad a accédé à ces sommets!
BRAVO
Superbe expérience ! Merci !!
Endurance Volonté 🙏🌟 Extraordinaire🩵
Un Héros 🙏👏🏼
Merci pour ce reportage 💚