Hervé Coves, la Beauté pour prière
- Isabelle Alexandrine Bourgeois
- 17 avr.
- 2 min de lecture
En ce jeudi saint, je partage avec vous un coup de coeur: le documentaire «Transmettre la Beauté du Vivant - avec Hervé Coves» de Céline Jentzsch et Samuel Bitton. À savourer comme une enluminure.

Dans les pas d’Hervé Coves, ingénieur agronome et frère franciscain, le monde se fait silence et écoute. À mesure qu’il avance dans son jardin-forêt, c’est tout un chant discret de la terre qui s’élève. Il n’enseigne pas, il nous traverse de son amour. Il ne montre pas, il transmet. En regardant ce documentaire, on peut observer en soi et en même temps un processus alchimique intérieur: quelque chose de nous, positif et indescriptible, s'ouvre délicatement comme une jeune tulipe au printemps. À l'image du moine copiste qu'il est, penché sur ses manuscrits, Hervé Coves parcourt les sous-bois avec la lenteur sacrée des calligraphes médiévaux, gravant dans chaque feuille, chaque mousse, une sagesse ancestrale que notre époque a presque oubliée. Il est si incandescent dans son amour pour la nature qu'il transformerait n'importe qui en roi du potager.
Ce documentaire, dans ce qu'il partage, est une offrande. Il dresse le portrait de cet homme, telle une enluminure vivante, où les racines s'entrelacent comme les lettres dorées des anciens psautiers. Hervé y chemine comme on prie : avec humilité, en quête de cette lumière intérieure que seule la nature sait faire surgir. Il parle de la terre comme d’une mère qu’on aurait oublié d’aimer, et dont il nous rappelle la douceur, la patience, la générosité infinie. Il passe du rire aux larmes, comme une saison à l'autre.
C’est une ode à la lenteur, à la contemplation, à la réconciliation avec le vivant. C'est une immersion émouvante dans le coeur d'un homme qui a fusionné avec la nature. À peine plus de 23 minutes de reportage pour débrancher de ce monde qui court sans savoir où il va. Mais Hervé Coves trace un chemin de retour. Il nous tend la main, comme un bouquet de primevères, non pas pour fuir, mais pour retrouver le sacré dans l’ordinaire, le merveilleux dans le sol, le divin dans une racine qui pousse.
Grâce à l'œil sensible de Céline Jentzsch et Samuel Bitton, réalisateurs et photographes dont le regard épouse la poésie des mots d'Hervé Coves, on est ramené dans l'étreinte de notre Terre. Ils saisissent, dans chaque reflet de lumière sur l’humus, dans chaque tremblement d’un feuillage, la densité de cet enseignement silencieux. Leur travail est un écrin, une loupe offerte à notre regard souvent trop pressé.
Hervé Coves, dans la simplicité de ses mots et la profondeur de ses silences, nous rappelle que notre place au monde n’est pas au sommet, mais au cœur — au cœur du vivant, au rythme du souffle, à l’écoute du murmure du sol. Sam et Céline ne vivent que de la générosité de leurs abonnés. À travers ces histoires humaines inspirantes qu'ils racontent en images, ils souhaitent témoigner d’un monde positif et inspirant. Comme Planète Vagabonde, ils font le choix de parier sur votre générosité pour rester indépendant et poursuivre cet engagement qui les passionne. Je vous invite à co-créer avec eux en les soutenant sans réserve sur leur plateforme Tipeee.
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