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L’heure des Avatars

Dernière mise à jour : 30 juil.

Comment devenir le prototype divin d’une nouvelle humanité?   Le véritable avenir de l’humanité ne se joue pas dans les laboratoires de la Silicon Valley, mais dans le sanctuaire silencieux de notre corps. Au lieu de fusionner avec les machines, nous sommes de plus en plus nombreux à vouloir nous réunir avec notre lumière.   Cet appel intérieur nous invite à devenir un avatar pour soi-même, un terme qui dans la tradition védique, désigne littéralement une «descente» (du sanskrit avatāra), c’est-à-dire l’incarnation d’un principe divin dans un corps humain.   


Cet appel a été baptisé par plusieurs maîtres de sagesse comme « approche supramentale » et se définit comme une force de transformation unissant l’esprit et la matière pour éveiller une humanité nouvelle. Il s'agit d'une conscience divine supérieure à l’intellect humain, qui voit la vérité directement, sans passer par la pensée.


Je vous propose un bref voyage au pays des maîtres d'une nouvelle conscience collective sur ce chemin : Sri Aurobindo, Mère et l’initié Bernard de Montréal.

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Je les étudie depuis longtemps, parce qu’ils nous offrent une échelle resplendissante vers la hauteur de l’Être. Non pas pour monter au Ciel, mais pour le faire descendre en nous. De 1872 à nos jours, ils proposent une trajectoire puissante et accessible à tous: celle d’un humain transmuté, porteur d’un feu nouveau, relié à l’Intelligence universelle. Un chemin exigeant, mais lumineux, qui nous appelle à quitter notre condition d’humain souffrante pour devenir, enfin, des avatars de l’Amour incarné. Comme l’était le Christ.


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Aurobindo, Mère et la percée du Supramental

En 1914, à Pondichéry, dans la moiteur d’un ashram indien, une rencontre bouleverse l’histoire de la conscience humaine : celle de Sri Aurobindo, philosophe indien révolutionnaire, anticolonialiste, et de Mirra Alfassa, mystique et artiste parisienne, d’origine turque et égyptienne, devenue « Mère » après 36 ans auprès de celui en qui elle a vu un être réalisé, porteur d’une conscience suprême : « Je le reconnus immédiatement comme celui que je voyais depuis toujours dans mes visions. » Une rencontre d’âme à âme. Pas de dogme, pas d’école. Mais une œuvre à deux mains: faire advenir sur Terre une conscience divine incarnée, au-delà du mental.

La Mère - Mirra Alfassa
La Mère - Mirra Alfassa

Ensemble, ils initient un travail unique au monde: ouvrir un passage pour faire émerger dans la matière une conscience supérieure. Cette approche porte un nom, le Supramental. Ce n’est ni une religion, ni une morale, ni une secte. C’est une dynamique de transmutation, un processus cosmique où chaque cellule du corps est appelée à devenir consciente. L’homme tel que nous le connaissons, limité par ses peurs, ses croyances, son mental, doit être dépassé. «L’homme est un être de transition », affirmait Aurobindo. « Il doit devenir quelque chose de plus grand

Mère approfondit cette vision en l’incarnant dans son propre corps. Elle explore, dans une solitude quasi mystique, l’alchimie cellulaire. Ses carnets – L’Agenda de Mère– témoignent de cette lente et bouleversante descente de la lumière dans la chair. Elle n’en fait pas un dogme, mais une invitation: chacun peut participer à cette mutation.


Au cours de ses entretiens quotidiens, rédigés entre 1951 et 1973 avec son disciple, confident et secrétaire Satprem, elle dit notamment : « Il n’y a pas de Dieu là-haut, c’est ici qu’il faut le faire venir. Il faut faire descendre le divin dans la matière… sinon, cela ne sert à rien. » Ce journal poignant de plus de 6000 pages en 13 volumes patiemment rédigé par cet ancien résistant, rescapé des camps nazis, raconte la descente de la conscience divine dans le corps d’une femme.

Satprem
Satprem

Satprem, de son vrai nom Bernard Enginger, fut un aventurier de l’âme, au destin façonné par l’appel de la vraie vie, celle qui ne se contente pas d’une ombre projetée sur le sol. Né en France en 1923, il cherche dès son plus jeune âge une voie qui ne soit ni religion, ni philosophie, ni illusion. Sa quête le mène en Inde, où il rencontre Mère à Pondichéry en 1954. Cette rencontre change tout. Il reconnaît en elle non pas une maîtresse spirituelle, mais une pionnière cosmique, une femme en train de vivre la mutation de l’espèce humaine dans son propre corps. Comme le fit le Christ. Dès lors, Satprem devient son confident, son témoin, le gardien de sa parole. Il ne prêche rien, mais appelle chacun à brûler les vieux mondes en soi, à quitter les fausses hauteurs dans le monde spirituel pour plonger dans le creuset vivant de la chair en transmutation.


Mirra Alfassa a quitté son enveloppe terrestre le 17 novembre1973 à Pondichéry et Satprem, en Inde le 9 avril 2007. Il reste bien quelques centres spirituels dans le monde qui tentent, tant bien que mal, de pérenniser l’enseignement du Supramental, notamment à Auroville, fondée par Mère en 1968 comme laboratoire vivant d’une nouvelle humanité, mais aujourd’hui, Auroville est divisée par des luttes internes liées à la gouvernance, à l’argent, et à une direction spirituelle où le feu supramental est considérablement dilué.


Un signe que le véritable ashram doit être intérieur. Il doit naître dans chaque être qui accepte de devenir le lieu d’un renouveau, d’un renversement cellulaire, d’une fusion vibratoire réelle. Le vrai lieu, c’est chacun de nous, si nous disons « oui » au travail de la lumière dans la matière.

Bernard de Montreal
Bernard de Montreal

Le relais québécois avec Bernard de Montréal

L’un des héritiers de cet enseignement supramental et qui l’a fortement redynamisé en développant la Psychologie évolutionnaire est le philosophe et initié Bernard de Montreal. Celui-ci a été mon marqueur pendant la crise Covid. En plein confinement, j’ai écouté ses conférences en boucle. Son langage est tranchant, direct et sans pitié. Même si Bernard de Montréal ne fait pas de cadeau et taille dans le gras avec la précision d’un chirurgien, tout est amour derrière ses mots. Car son enseignement est une vibration. Sans concession, il expose les rouages cachés de la psyché humaine. Il ne parle ni d’amour, ni de religion. Il parle de fusion, de dés-astralisation.

Selon lui, l’astralisation est le processus par lequel la conscience humaine est influencée, contrôlée ou manipulée par des forces invisibles du plan astral, c’est-à-dire le monde des émotions, des croyances, des mémoires et des entités non incarnées. Ce n’est pas un concept poétique ni ésotérique chez lui: c’est un diagnostic précis, froid et lucide de la condition psychique de l’humanité actuelle.

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Le plan astral est, pour Bernard, le réservoir de toutes les émotions non intégrées, de toutes les mémoires non digérées, de toutes les pensées non lucides générées par l’humanité depuis des millénaires. C’est un plan intermédiaire entre le mental humain et l’Esprit. Il est peuplé d’entités, de formes-pensées, d’« intelligences » désincarnées qui vivent littéralement de la vibration émotionnelle humaine. Il disait : « L’homme ne pense pas, il est pensé par le plan astral. » Contrairement à la célèbre maxime de Decartes, « Je pense, donc je suis », il serait plus juste de dire : « je pense, donc je ne suis pas, car je suis pensé». Ce sont d’autres formes-pensées qui s’expriment à travers moi par procuration. Je ne suis donc pas libre.

Pour Bernard de Montreal, tous les humains non fusionnés sont astralisés. Cela signifie qu’ils réagissent à des impulsions émotionnelles ou psychiques qui ne viennent pas d’eux; qu’ils vivent dans la mémoire karmique, les croyances, la culpabilité, les projections affectives; qu’ils sont influencés par des entités invisibles, souvent à leur insu, qui se nourrissent de leurs pensées anxiogènes, en particulier générée par la peur et la culpabilité. Être astralisé, c’est servir de nourriture énergétique à des forces involutives prédatrices invisibles.

L’astralisation se manifeste aussi dans la spiritualité romantique, le besoin d’être sauvé ou d’être sauveur, certaines extases mystiques et expériences de channeling, les guides invisibles, les entités qui se font passer pour des défunts qui communiquent, etc.

Bernard de Montréal a beaucoup fait référence à Aurobindo au cours des centaines de conférences qu’il a données jusqu’à sa mort en 1984. Il ne parlait pas d’Aurobindo comme un simple penseur spirituel, mais comme un initié cosmique. Il reconnaissait en lui une conscience rare, pionnière, qui a perçu les lois profondes du mental supérieur bien avant que l’humanité n’en soit capable.

Denis Jutras, le dernier des Mohicans ?

Denis Jutras, chercheur de vérité québécois et praticien en supramental propose une vision et une perception de notre réalité semblable à celle proposée par ces maîtres du passé, mais avec une pédagogie moins structurée et synthétique qui demanderait un peu de maturation et de clarification dans la fluidité de sa transmission. Cependant, il est reste néanmoins que le fond de son message mérite que l'on s'y arrête, d'autant plus que les héritiers de la pédagogie supramentale sont "une espèces en voie de disparition". Son propos se fait Kärcher de l’ego. Comme ses prédécesseurs, il refuse toute autorité spirituelle extérieure. Il n’y a pas de maître. Il n’y a que l’intelligence qui descend en soi… ou non.

Chez Denis Jutras, il est urgent de « botter le derrière » (en version québécoise) des hommes englués dans la colle de l’ignorance, la naïveté et la paresse. Avec des exemples actuels concrets, il tente de nous aider à discerner les mécanismes subtils qui régissent nos pensées, nos émotions, nos réactions. Avec plus ou moins de clarté, il propose une pédagogie du discernement vibratoire. Il invite à voir clair dans sa propre lumière, à sortir des mirages de la spiritualité astrale, à redevenir souverain.

Denis n’impose rien. Il ne convainc pas. Il partage. Il témoigne. Et surtout, il montre comment, dans le quotidien, nous pouvons reconnecter nos circuits internes à l’Intelligence universelle. Dans l’entretien que nous avons réalisé ensemble, il explique comment les humains peuvent désormais avoir directement accès à la connaissance primordiale sans passer par les bancs d’école ni les cours d’Université. En court-circuitant la matrice, on accède à l’information originelle non mentalisée.

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Pour cela, "il faut avaler en même temps la pilule rouge et la pilule bleue" dit-il, et non choisir entre l'une ou l'autre. Il faut digérer les charges négatives et positives à l’intérieur de soi, à l’image de Neo dans la mythique scène finale du film Matrix. Neo absorbe avec lucidité l’énergie noire de l’agent Smith pour faire imploser la matrice de l’ombre. Il choisit, en conscience, d’accueillir la nuit, de la laisser entrer en lui, de fusionner avec elle, sans peur, sans rejet, sans attachement.

De la même façon, Aurobindo et Mère ne combattaient pas les forces de l’ombre. Ils ne les rejetaient pas. Ils les identifiaient, les accueillaient dans leur conscience cellulaire, et permettaient à la lumière supramentale de les transformer de l’intérieur, en neutralisant leur pouvoir sur eux.

Dans L’Agenda, Mère dit :

« Il ne faut pas repousser les forces obscures, il faut les laisser se dissoudre dans la conscience claire, sans peur, sans réaction. C’est la seule manière. »

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Qui se cache dans l’Ombre ?

Quand Mère parle des « forces obscures », elle ne le fait ni au sens moral (bien contre mal), ni au sens théologique (diable contre Dieu). Elle parle d’un réel invisible, actif, organisé, dont le but est d’empêcher l’évolution supramentale de s’accomplir sur Terre. Denis Jutras, depuis son expérience de mort imminente en 2017, a vu le monde astral et ses mécaniques.


Il a vu la matrice artificielle et ses gestionnaires. « J’ai vu comment elle utilise nos corps, nos mémoires, nos lignées. Je suis revenu dans cette réalité pour vibrer ses fréquences dans ma chair, les métaboliser et créer une faille dans le programme. C’est un séisme vibratoire qui avale des siècles de mémoire. C’est un point de non-retour où la matrice comprend qu’elle n’a plus de prise sur toi. Alors nous devenons une preuve vivante que la Toile peut se dissoudre» raconte Denis Jutras dans ses capsules pédagogiques sur sa chaîne youtube.

Qui est aux commandes ? Qui sont ces opérateurs de l’Ombre ? Ce sont des forces de stagnation, de répétition, de souffrance récurrente, qui s’opposent à la percée d’un nouvel ordre vibratoire dans la matière. Mère les décrit comme des consciences invisibles, conscientes d’elles-mêmes, parfois collectives, hostiles à la lumière, parasites du psychisme humain, mais agissant aussi dans le corps physique. Elles ne sont pas issues du monde mental, mais d’un plan vibratoire plus dense et archaïque, qui refuse de céder la place à une conscience plus lumineuse.


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Comment agissent-elles ? Elles peuvent créer de fausses pensées, des impulsions mentales ou émotionnelles décourageantes, agressives, ou désespérantes ; elles induisent des maladies, des douleurs physiques, des accidents cellulaires ; elles s’infiltrent dans les personnes proches, pour semer la discorde ou détourner l’énergie d’une libération personnelle. Elles créent une chape d’inertie ou d’oppression dans le corps, qui rend la conscience lourde, confuse, incapable d’élévation vibratoire.

Le travail de transmutation consiste donc, entre autres, à voir ces forces, les démasquer, et ne plus les nourrir. Personnellement, je pense que la fin de la violence sur notre planète passe obligatoirement par cette prise de conscience.

Le Christ, premier pirate de la matrice

Dans Matrix, Neo devient, au sens symbolique, un être de passage, un pont entre le monde de la matrice (le système mental de contrôle) et celui de la liberté (la conscience réveillée). Il n’est pas sauveur au sens religieux, mais prototype. Comme le fut Jésus-Christ, premier hacker à pirater la matrice et à nous montrer le chemin de sortie, avant que son témoignage ne soit récupéré par l'Église pour maintenir les hommes sous leur pouvoir par la culpabilité.

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Le Christ traverse les enseignements de ces sages comme un souffle invisible, parfois revendiqué, parfois transcendé. Pour Sri Aurobindo, Jésus est un des avatars de l’amour divin, mais son message a été figé dans une religion qui ne permet plus la transformation. Pour Mère, la vibration christique est réelle, sublime, mais trahie. « Le Christ ? Une présence vivante, mais étouffée sous des tonnes de dogmes et de souffrance. »

Satprem parle d’un Christ incarné, mais utilisé, récupéré, crucifié par un monde qui ne veut pas de lumière. Il refuse la glorification de la croix, symbole pour lui d’un sacrifice mal compris, glorifié par l’astral au lieu d’être transmuté.

Bernard de Montréal va plus loin. Pour lui, le Christ est une entité solaire, une conscience vibratoire. Mais son image a été détournée, pervertie, manipulée par les forces astrales pour maintenir l’homme dans la culpabilité et la dépendance. Il ne faut pas suivre le Christ, dit-il, mais intégrer la fréquence qu’il portait.

Pour Denis Jutras, "le Christ est un égrégore trop chargé et préfère parler de l'Esprit, une fréquence d’amour lucide, non souffrante, non sacrificielle. Il ne s’agit pas de le prier, mais d’incarner ce que le Christ aurait voulu qu’on devienne : un être souverain, lucide, relié, et libre.

Le détournement astral du message christique

Tous s’accordent pour dire que le message originel de Jésus a été piraté. Que sa lumière a été utilisée pour établir des systèmes de contrôle spirituel. Que l’Église, les dogmes, la croix, la peur du péché, le salut extérieur ont trahi l’intention première: celle d’un homme porteur du divin, venu révéler à chacun la même capacité.

Revenir au message originel du Christ, c’est revenir à la conscience de sa propre divinité, sans prêtre, sans temple, sans attente,sans gourou. C’est refuser d’adorer, et commencer à être.

Deux trajectoires : l’humain divin ou l’humain augmenté ?

Dans notre entretien, Denis Jutras confirme que nous sommes bien à la croisée des chemins. D’un côté, le projet transhumaniste. L’homme-machine. Des puces intégrées dans le cerveau. La pensée formatée. Le contrôle global. La soumission douce. Un humain performant, sans conscience. Connecté aux réseaux, déconnecté de l’âme.

De l’autre, le projet supramental. L’homme christique. L’amour incarné. L’intelligence du cœur lucide. Un humain libre, relié, fusionné à l’Esprit. Non pas augmenté, mais révélé.

Ces deux trajectoires sont des rampes de lancement. Et chacun choisit. Non pas en théorie, mais dans chaque instant : suivre la peur ou l’élan, la sécurité ou la vérité, le faux moi ou le Soi vibratoire. Chaque fois que nous choisissons la conscience plutôt que l’automatisme, nous ouvrons une brèche dans l’ancien monde. Chaque fois que nous respirons en conscience et dans le corps nos polarités négatives et positives, nous préparons le terrain pour la lumière.

Chaque fois que nous observons et transmutons une pensée qui ne nous appartiens pas, nous réactivons le canal originel de notre être.

Ainsi, refusons-nous d’être un produit ou une cible pour devenir un prototype de l’Amour incarné. C’est un acte révolutionnaire. J’appelle cela une RéLOVution.

Le printemps d’un nouveau monde

Mère l’avait dit avec une force que rien n’éteint : « Nous vivons, une fois de plus, à une époque exceptionnelle de l’histoire ; nous assistons, nous participons, à une nouvelle et rapide efflorescence de la conscience, qui prend aujourd’hui tant de formes inattendues, merveilleuses ou effrayantes. Merveilleuses si nous tournons les yeux vers le jour qui se lève ; effrayantes si nous fixons les ombres qui s’attardent derrière nous… C’est le printemps d’un nouveau monde… »


Exercices pratiques pour vibrer à sa plus haute fréquence

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Voici une série d’exercices concrets inspirés de l’enseignement vibratoire et incarné de Sri Aurobindo, Mère, Satprem, Bernard de Montréal et Denis Jutras, à pratiquer au quotidien pour participer activement à la descente du Supramental – ou, pour reprendre leurs termes, à l’incarnation du divin dans le corps, dans la pensée, dans le geste.

Ces exercices ne sont pas des rituels figés, mais des postures intérieures vivantes, des pratiques simples et puissantes qui s’inscrivent dans le rythme de la journée. Ils agissent à la fois sur le mental, le corps, le système vibratoire, et la relation au réel.

Avec Sri Aurobindo, le yoga intégral

Aurobindo ne proposait pas une technique, mais une attitude constante d’ouverture, de silence, de disponibilité à la descente du Supramental. Il appelait cela le Yoga intégral, une alchimie sans forme, adaptable à chaque être.

Exercice quotidien :

Chaque matin, au réveil, assieds-toi en silence, les yeux ouverts ou fermés. Centre ton attention dans la poitrine. Ne cherche rien. Ne visualise rien. Formule simplement cette offre intérieure :

« Je m’ouvre à la lumière du Supramental. Qu’elle agisse dans mon être. Je ne sais pas comment, mais je la laisse descendre. »

Reste là. Cinq minutes. Dix. Ne cherche aucun effet. Cette offrande silencieuse crée une porte. Et cette porte, au fil du temps, deviendra passage. Le reste est un travail de la Force.

À intégrer dans la journée : poser cette même offrande au moment de toute contraction, fatigue ou perturbation mentale : « Que la lumière descende ici. Maintenant. »

Avec Mère : la conscience dans les cellules

Mère nous a appris que la vraie spiritualité commence dans le corps, dans les cellules, dans la matière. Pour elle, chaque geste du quotidien était un sanctuaire. Une matière vivante, un temple.

Exercice quotidien :

Choisis une action simple, que tu fais chaque jour : te laver les mains, boire de l’eau, marcher, t’habiller. Et fais-le en conscience cellulaire. Cela veut dire : sens chaque mouvement. Respire dans la peau. Écoute la vibration de ton corps. Et surtout, invoque la lumière dans ce geste.

Par exemple, en te lavant les mains :« Que la lumière lave mes cellules. Que cette eau éveille la conscience dans la matière. »

Cela semble anodin. Mais fait avec régularité, cela devient un point d’entrée vibratoire pour la descente du Supramental dans la matière.

Avec Satprem : faire feu de tout

Satprem ne proposait aucun confort. Il incitait à plonger dans l’obscur, à y mettre le feu, à ne rien fuir, jamais. Pour lui, la descente de la lumière passait par la confrontation directe avec l’ombre.

Lorsque tu ressens une émotion forte, une peur, une tension ou un malaise : ne la fuis pas. Ne cherche pas à l’apaiser. Va à sa racine.

Assieds-toi. Respire. Et dis intérieurement : « Montre-toi. Je suis là. Je regarde. Je ne bouge pas. » Reste. Sens le feu. Reste encore. Satprem appelait cela « être le témoin du combat ». Ne pas fuir l’obscur. L’habiter. Et permettre à la lumière d’y descendre, par la présence nue.

Variante : en marchant dans la rue, dans un lieu désagréable ou en état de stress, observe les sensations sans réagir. Laisse le corps « encaisser ». Le feu travaille là où le mental n’intervient plus.

Avec Bernard de Montréal : démasquer la pensée astrale

Bernard insistait sur une chose : nous ne pensons pas nos pensées. Elles nous traversent. Nous les subissons. Elles viennent de l’astral, de la mémoire collective. La descente de la lumière passe par une désastralisation du mental.

Exercice quotidien :

Trois fois par jour, observe-toi en train de penser. Fais une pause. Prends une pensée au hasard (ex : « Je suis fatigué. » / « Il ne m’aime pas. » / « Je devrais faire plus. »).

Demande-toi :

« Est-ce que cette pensée vient de moi ?

Est-ce une mémoire ? Une projection ? Une suggestion ? »

Puis refuse-la si elle ne vient pas d’un point clair :

« Je ne la prends pas. Je reprends mon canal. »

Cette pratique simple, répétée, nettoie le canal du mental. Elle permet à une intelligence vibratoire – réelle, froide, libre – de descendre, là où avant régnait la mémoire.

Avec Denis Jutras : clarifier la pensée, stabiliser l’être

Denis Jutras propose un chemin de stabilité vibratoire, une posture intérieure neutre, lucide, qui permet d’accueillir l’information de l’Esprit sans contamination astrale. Il enseigne à ne pas nourrir les émotions parasites, à créer une chambre vibratoire claire en soi. Dans l'interview que j'ai faite avec lui, il donne un exercice concret pour se relier au "point zéro" de la conscience et effacer toutes les mémoires de souffrances.



6 Komentar

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Cet article vient résonner fort avec les 3 entretiens sur YT que je viens d'écouter, entre Marc Auburn et Sraddhalu Ranade (qui vit à l'ashram de Sri Aurobindo). Voici le lien pour le premier de ces entretiens: https://youtu.be/Rh9Bn8965h8?si=i7OzcEpxpr6KU7Fr Merci Isabelle d'éclairer si bien aussi ce sujet des influences astrales, dont on parle encore trop peu il me semble....

Suka
Membalas kepada

Merci chère Rosemarie!

Suka

Dinilai 5 dari 5 bintang.

Merci Isabelle pour cette très belle synthèse éclairante qui résonne fortement en moi. Me réjouis d'entendre l'interview

Suka
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Merci Sybille! Cela fait du bien d'avoir des lecteurs de ta qualité!

Suka

wanda
wanda
26 Jul
Dinilai 5 dari 5 bintang.

Juste en résonance profonde avec ce que je ressens, vis et parcours au fil de ces dernières années avec une intensité qui secoue et en même temps aligne et renforce. Merci Isabelle pour ce partage RELovutif qui éclaire les ombres. 🙏💫

Suka
Membalas kepada

Merci Wanda! Je me réjouis de développer bientôt une chronique à ce sujet sur youtube!

Suka
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