Cela fait cinq ans, à quelques jours près, que Nicci Shoemaker est décédée. J'avais rencontré cette mère célibataire lors de mon odyssée journaliste à travers l'Europe en 2018, aux Pays-Bas. Avec du recul, je mesure plus que jamais combien j'ai été chanceuse d'avoir croisé la route de cette femme inoubliable. Nicci était profondément éveillée sur le sens de la vie, les courants d'influences qui nous élèvent ou nous mettent à genoux quand ils ne nous tuent pas. Victime d'abus sexuels dans son enfance par deux membres de sa famille, elle avait compris la cause de son cancer. Avec courage et sagesse, elle avait dénoncé les dysfonctionnements mortifères de la prise en charge de la santé dans les hôpitaux. Elle nous avait mis en garde contre les dangers d'une humanité déconnectée de ses origines spirituelles. Elle nous avait partagé avec émotion son quotidien, entre joie et désespoir. Nicci avait une aptitude hors du commun à sublimer ses épreuves en actes de tendresse, en humour et générosité. Aujourd'hui, son fils Nick vit avec son père. Il va avoir 18 ans en août et nous communiquons occasionnellement. Je l'ai invité à venir passer une semaine à bord de Begoodee pour lui faire découvrir la Suisse et nous remémorer de ces temps merveilleux auprès de sa mère. En hommage à Nicci, à quelques jours de l'anniversaire de sa mort le 3 mars 2020, je partage avec mes lecteurs cette vidéo que j'avais tournée pour faire connaître son histoire. Nicci était "pleine lumière" et il m'importait alors de contribuer modestement à la diffuser.
Cinq ans après sa mort, Nicci vit toujours, et bien plus que dans nos coeurs. C'est un art de vivre et d'être au monde, dans une fraîcheur et une sincérité totale, qu'elle nous a laissé en héritage. Chaque fois que je manque de passer une seconde à côté de ma vie, je pense à elle. Et je reviens aussitôt à la barre souveraine de mon existence.
Voici quelques articles d'archives sur notre rencontre: Ma poignante rencontre avec Nicci La vie de Nicci avant tout
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